Témoignages d’anciens : Guillaume BOUSQUET


Guillaume BOUSQUET 

07/07/1996  Né à Brive-la-Gaillarde 25 ans 


Quel est votre parcours universitaire ?

Licence AES mention AGT en troisième année. 

M1 AGT – stage au service des sports du conseil départemental de l’Indre + mémoire universitaire sur une autoroute concédée entre Limoges et Poitiers (projet A147 actuel). 

M2 MTI – stage au service des sports du conseil régional Nouvelle-Aquitaine – réflexion autour d’une politique de mutualisation entre les acteurs publics du mouvement sportif néo-aquitain. 


Pourquoi ce choix de cursus ?

Réel attrait pour l’intérêt général. Persuadé que les politiques publiques passeront par un véritable élan décentralisateur, par une sortie du modèle jacobin et par une reconnaissance forte du principe de subsidiarité. 

Quels retours avez-vous sur le master ? Son contenu ? La relation avec les enseignants ?

La force de ces 2 master est le nombre faible d’étudiants qui suivent le cursus. On a donc la possibilité d’approfondir les différents sujets et cours traités et on établit une relation de proximité avec les enseignants que nous ne pourrions-nous permettre à cinquante dans un amphithéâtre.

Quelles sont les compétences / savoir-faire acquis dans le cadre du master ?

Tout une panoplie de compétences sur le droit local et de l’intercommunalité. Une connaissance accrue du CGCT et des EPCI.  La force de ce master réside dans le fait qu’il est dans l’air du temps. La multiplication des EPCI ainsi que leur reconnaissance fortifiée laissent présager de beaux jours au master. 

Avez-vous effectué un stage ? Si oui, où ?

Stage au service des sports du conseil régional Nouvelle-Aquitaine. Travail sur le passage de politiques antagonistes à une politique ambitieuse de mutualisation lors de la fusion des anciennes régions. J’ai adoré mon travail où j’ai été formidablement bien accueilli par ma tutrice de stage et le responsable du service. Je considère ce passage au conseil régional comme une véritable expérience professionnelle.

Comment s’est passée votre insertion professionnelle ?

J’ai passé une dizaine d’entretiens, que ce soit en collectivité pour des services des sports, d’aménagement du territoire, de développement de projet… mais aussi pour des entreprises ou associations (sportives ou non) en qualité de chargé d’études, chargé de projets etc. 

Ces entretiens m’ont aidé à me construire, je me confrontais à la réalité du marché de l’emploi et allais d’échec en échec sans perdre (un tout petit peu quand même) mon enthousiasme. En mars 2020, j’ai une opportunité de signer un contrat de 6 mois à Brive-la-Gaillarde au sein de l’office de tourisme pour un poste de chargé de mission sports. Je percevais cette embauche comme le facteur déterminant qui me permettrait d’engranger de l’expérience (puisque chacun de mes entretiens pointaient évidemment le manque d’expérience jusqu’à présent). La suite appartient à l’histoire. La semaine où je suis censé signer le contrat, le monde se confine. J’avais accepté quelques mois auparavant d’aider une liste pour les élections municipales pour les parties rédaction et communication.

 

Il a fallu attendre octobre 2020 et un ami d’un membre de ma famille, président du CDOS 36, a sa salariée qui est en arrêt maladie avant un congé maternité. J’avais pu le rencontrer lors de mon passage au Conseil départemental de l’Indre, il sait à ce moment que je suis en recherche, il me connaît et il n’a pas le temps de former quelqu’un. J’arrive dans un contexte particulier, notre pays est quasiment à l’arrêt et il a obtenu un label Maison Sport Santé (et une grosse subvention avec) qu’il doit développer et justifier. 

Je relance le réseau dans l’Indre, développe la MSS et fait le lien entre le monde sportif et le monde médical. Avec un gros travail auprès des services déconcentrés de l’Etat et le mouvement sportif régional, on négocie la pérennisation du poste que j’occupe (en remplacement) et crée un nouveau poste pour le volet sport santé. 

En mars 2021, la salariée que je remplace décide de rompre son contrat et le président me propose un CDI que je refuse. Je continuais alors à postuler sur des emplois différents. J’élargissais à mon champ de candidatures. 

J’arrive deuxième sur le poste de tuteur au campus connecté de Tulle et je refuse un poste de juriste au Conseil départemental des Alpes de Haute Provence. Pour mon activité semi-professionnelle d’arbitre de football, le fait d’être « enclavé » à Digne-les-Bains nuisait à ma qualité de vie, mon organisation…

Quel est votre parcours professionnel ?

J’ai eu un entretien avec un député/rapporteur à l’Assemblée nationale, avec des maires et présidents de conseils départementaux. En mai, j’ai 3 opportunités :

– collaborateur de cabinet dans une commune du Gard : process de recrutement très long, j’avais candidaté pour l’agglo j’étais arrivé 2ème, j’ai relancé mais la personne qui s’en occupait était en campagne pour les régionales… Je m’impatientais, on me faisait miroiter et j’ai finalement coupé court ;

– collaborateur de cabinet dans une agglo : cela m’aurait plu mais l’EPCI était en région parisienne, ce qui ne plaisait pas vraiment ; 

– chargé de mission – chef de cabinet dans un tribunal : entretien très intéressant, sympathique. Ça matche complètement avec la présidente et je découvre le procureur le jour de ma prise de poste… le 1er septembre. 

Quel est votre métier actuel ? En quoi consiste-t-il au quotidien ?

Depuis le septembre, je suis chef de cabinet des chefs de juridiction. J’ai un contrat de 3 ans et dernièrement, le garde des Sceaux évoquait la pérennisation de nos contrats. J’arrive dans un contexte très tendu au sein de la magistrature, sur un poste que les chefs de juridiction demandent depuis des années, ils sont en sous-effectif et je viens les soulager sur tous les dossiers non-juridictionnels. 

J’ai des missions/projets sur long terme avec un calendrier fixé et du court terme lorsqu’ils font répondre à des besoins urgents. 

On retrouve entre autres : projet de conventionnement avec des associations et des collectivités, évènement en lien avec ces conventionnements, suivi presse et protocolaire, mise en place d’action au sein du tribunal avec notamment un trimestriel et un entretien mensuel, reporting et suivi statistiques, lettres d’information, actions en lien avec la maison d’arrêt, chargé du suivi des travaux et projets d’aménagement en lien avec le greffe… 

Pourriez-vous nous décrire une journée type ?

Tout l’intérêt de mon travail est justement qu’aucune journée ne ressemble à une autre et j’aime apporter une solution à chaque problème rencontré par la présidente et le procureur de la République.

Quels liens entre les compétences acquises pendant le master et votre travail actuel ?

une connaissance des circuits administratifs et du fonctionnement de nos partenaires. Le parquet est souvent en lien avec les élus locaux, ce qui fait que je ne suis pas totalement ingénu au système de fonctionnement. Je suis en relation permanente avec les services déconcentrés et décentralisés, les parlementaires, les forces de l’ordre… en somme, des institutions que j’étudiais étudiant.

Des conseils pour les futurs étudiants de master ?

c’est un master forcément particulier, la branche publiciste est rarement prise par les étudiants juristes et à tort. Si les quatre semestres connaissent beaucoup de cours du droit, je retiens de nombreuses matières concrètes qui intéressent l’aménagement du territoire. Et surtout, une vraie culture politique des différents échelons de notre administration ; permettant de développer un sens critique du fonctionnement de notre État et des collectivités. 

 

Guillaume BOUSQUET

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