Témoignages d’anciens : Ena


Ena

j’ai 23 ans, j’habite dans les Landes (dans le Sud-ouest de la France) et je suis actuellement en Master 2 « Droit interne et européen des mineurs » à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (campus Bayonne).

J’ai effectué une année de master à Limoges en droit pénal international et européen.


Quel est votre parcours universitaire ?

J’ai commencé par faire ma Licence de droit à l’Université de Bordeaux avec une 3ème année en Erasmus à Alcala de Henares à côté de Madrid en Espagne. Par la suite, j’ai décidé d’intégrer le Master 1 « Droit pénal international et européen » de l’Université de Limoges. Ayant validé ce master, j’ai décidé de refaire un Master 1 plus spécialisé en droit pénal, parcours « Exécution des peines et droits de l’Homme » à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour sur le campus de Pau et un Diplôme universitaire de Sciences criminelles. Actuellement, je suis en M2 « Droit interne et européen des mineurs » dans cette même université mais c’est sur le campus de Bayonne.

Pourquoi ce choix de cursus ?

Fille de réfugiés politique de la guerre d’Ex-Yougoslavie, j’ai toujours été très intéressée par les juridictions pénales internationales. C’est donc tout naturellement que j’ai candidaté pour le Master 1 DPIE de Limoges courant 2018/2019.

Quels retours avez-vous sur le master ? Son contenu ? La relation avec les enseignants ?

J’ai de bons retours sur le M1 DPIE mais au niveau de contenu, celui-ci est plus axé sur du droit international au niveau des grandes matières, et un peu de droit pénal et de procédure pénale au niveau des petites matières. En effet, c’est ce qui me manquait dans ce master : c’est pourquoi j’ai décidé de faire un second Master 1 afin d’avoir un bagage juridique plus développé en la matière.
Comme nous étions une promotion assez petite, le dialogue avec les enseignants était facile d’accès, et certains m’ont vraiment fait aimer leur matière comme les professeurs de Droit international public, de Droit comparé ou Droit des nouvelles technologies.
Néanmoins, nous n’avons pas eu beaucoup d’interventions ou de cours avec notre Directeur de master, ce que je trouvais tout de même dommage, ni un cours forcément de Droit international pénal ou Droit pénal international (que j’ai eu lors de mon second M1 par exemple).

Je ne pourrais pas parler du M2 DPIE vu que je ne l’ai pas fait, mais en parlant à mes anciens camarades qui ont suivi cette seconde année de formation, la plupart me l’ont déconseillé cet été lorsque je postulais à des Masters 2.

Quelles sont les compétences / savoir-faire acquis dans le cadre du master ?

Dans le cadre du M1 DPIE, j’ai acquis des compétences plus approfondies en droit international et méthodologie de commentaires d’arrêt/dissertations.

Par ailleurs, il m’a été très bénéfique pour développer mon art oratoire : les examens des petites matières étaient des oraux (contrairement aux examens que j’avais pu avoir à Bordeaux ou en Espagne). Au début je n’étais pas à l’aise mais à force d’en passer, je me sentais plus confiante.
De plus, une joute de droit pénal a été organisée par notre Directeur de master, sur une de ses anciennes affaires, donc cela a été très instructif de travailler et plaider comme de vrais avocats et simuler un procès.

Avez-vous effectué un stage ? Si oui, où ?

Non, pas au cours de mon année de M1 DPIE à Limoges.

Comment s’est passée votre insertion professionnelle ?

Comme je suis encore en M2, je n’ai pas de véritable insertion professionnelle pour le moment.

Quel est votre parcours professionnel ?

Depuis plusieurs années, je travaille en tant qu’animatrice dans les centres de loisirs l’été.
En 2018, j’ai effectué un stage à la Maison de Justice et du Droit à Bordeaux pendant un mois.
En 2020, je devais faire un stage auprès d’une avocate pénaliste de Pau, mais celui-ci a été « annulé » à cause du covid-19. Ce n’est que partie remise.
Pour finir, dans le cadre de mon Master 2 actuel, je vais effectuer un stage auprès d’une avocate de droit pénal international et droit humanitaire à Bruxelles, pendant 2 mois, à partir de mai.

Quel est votre métier actuel ? En quoi consiste-t-il au quotidien ?

Pourriez-vous nous décrire une journée type ?

Quels liens entre les compétences acquises pendant le master et votre travail actuel ?

Des conseils pour les futurs étudiants de master ?

Je pense tout d’abord qu’il ne faut pas se mettre trop de pression, le master en général demande de l’investissement et du travail certes, mais ça reste une sorte de « suite logique ». Si vous avez réussi votre licence, il n’y a pas de raison que vous ne réussissiez pas votre master.

Ensuite, au niveau des candidatures de master, il ne faut pas hésiter à candidater PARTOUT, dans chaque recoin de la France où un master peut nous plaire, que ça soit de grandes facultés ou des plus petites. Personnellement, je me suis toujours plus épanouie et j’ai plus évolué dans de « petites universités » que dans les grandes avec des énormes promotions. Pour faire un master, il faut être prêt à bouger vu qu’il y a une sélection. À titre d’exemple, j’ai postulé dans 15 Masters et j’ai été acceptée dans 3, ce qui m’a laissé véritablement le choix de choisir où je voulais aller. Attention, il ne faut pas se démoraliser à chaque « refus » car au début il peut y en avoir.
Et si vous n’obtenez aucun master, rien n’est perdu : vous pouvez tenter l’année suivante et profiter de cette année pour faire des stages, un service civique, des diplômes universitaires, approfondir les langues, etc.

Quand vous aurez intégré votre master, mon conseil est de s’investir au maximum. Être membre d’une association, organiser des évènements, participer à des conférences ou des concours, ne pas hésiter à discuter avec des intervenants qui viendront parfois vous faire cours… cela vous permettra de vous créer un réseau et montrera aux futurs recruteurs que vous êtes une personne active et pleine d’ambitions.

Pour finir, prendre du bon temps et profiter avec ses camarades car ce sont vos deux dernières années à l’Université !